non mais tu le crois ça ?!

Septembre approche...rentrée scolaire, rentrée littéraire, la saison 2 va commencer.

Mais avant tout, un bref résumé des événements qui se sont déroulés pendant ces longs mois de vacances silence.

29 avril - partie de poker terminée et gagnée!! Fin des négociations, ordre de libération signé. La partie était plutôt mal engagée mais je soupçonne quelqu'un d'avoir su tirer les bonnes cartes pour moi... Je suis soulagée et pourtant j'ai la trouille de ce qui va suivre.

12 mai - CV refait, lettres de motivation joliment écrites à la main, candidatures déposées pour futur travail.

26 mai - dossier d'inscription pour le concours presque finalisé, manque plus que les résultats des examens. Je file chez Cultura acheter toutes les annales possibles et imaginables.

6 juin - le jour le plus long, celui où je suis enfin débarquée libérée. En ce jour historique, au milieu de commémorations nationales, je ne chante pas la Marseillaise ni même "Au revoir, au revoir Président..." mais, croyez moi, le coeur y est. Je rends donc ma carte de détenue mon badge avec toutefois un petit pincement au coeur en pensant à tous mes anciens co-détenus collègues.

7 juin - le pire jour de l'année, gros coup de déprime: j'ai une bougie de plus sur le gâteau. Seule consolation, j'ai toujours 3X ans, mais je n'ai plus de boulot.

23 juin - le moral remonte doucement, je tente une inscription à Pôle Emploi.

2 juillet - publication des résultats des examens: je suis reçue avec mention TB et félicitations du jury! Non mais tu le crois ça?! Quand je regarde le relevé de notes, je me demande comment c'est possible, je pense même qu'il doit y avoir une erreur... Kévin, quant à lui, a obtenu de justesse son BEP (probablement grâce à une super note à son option babyfoot).

4 juillet - un employeur potentiel m'appelle, rendez-vous est pris pour un entretien. Le téléphone à peine raccroché, je danse toute seule dans le salon.

8 juillet - c'est la fête, je signe un CDD pour 2 semaines!

Août - des vacances, des vraies: sable, vagues... et combinaison intégrale vu les températures.

Voilà donc où nous en sommes, je pense que l'on peut dire que le virage à 180° est achevé et que je n'ai pas fait de sortie de route (pour l'instant...).

Moyenne

Après 2 semaines de retour à mon ancien boulot d'avant la formation, le bilan est sans appel: il faut que je parte. Ici toutes les portes sont fermées et je n'arrête pas de m'y cogner (au sens propre comme au figuré...). Certes, le café est moins cher qu'au foyer du LEP, les intendantes sont aimables et compétentes, la cantine un peu plus diététique, et les collègues un peu moins lourds que Kevin et sa bande (quoique?) mais ça ne fait pas tout... 

J'ai donc décidé de me jeter à l'eau! Une drôle de partie de poker va se jouer et pour le moment je ne veux pas trop en dire... 

( Fin de la saison 1. Début de la saison 2 prévue pour... bientôt!!)

Dernier stage terminé (déjà!!!!), livret de stage bien rempli et tamponné. C'est en musique que j'ai dit au revoir aux petits escargots, mini concert très apprécié (après la BD, les séries télé, une nouvelle voie s'offre à moi: concertiste...)

Formation terminée. Les 7 derniers mois ont été bien remplis et très intenses. Maintenant, il faut attendre les résultats officiels (fin juin) pour ouvrir le champagne. D'ici là, une partie bien différente du virage professionnel à négocier, assez délicate. Je serai d'ailleurs probablement encore moins présente sur ce blog... mais quand on est lancé...

Dernière épreuve de technique passée hier. Ouf!

Malgré quelques petites imprécisions, je m'en suis sortie, mais je n'étais pas complètement satisfaite de ma prestation. Commentaire de mon très diplomate geek, toujours là pour me remonter le moral : "Mais c'est bon, t'as pas tué le poupon quand même!?". Non, effectivement, regardons le verre à moitié plein, il est toujours vivant et entier.

Maintenant, il ne me reste plus que l'écrit à passer: 1h30 de pure théorie, d'autant plus difficile à mémoriser qu'elle est parfois (pour pas dire souvent) bien loin de la réalité pratique.

Cela fait déjà 3 semaines que j'ai quitté le LEP pour réaliser mon second stage en milieu professionnel.

3 semaines entourée de 12 petits escargots (oui, ils bavent énormément à cet âge là)

3 semaines terrassée par les petites maladies généreusement transmises par les dits escargots! C'est incroyable: c'est haut comme trois pommes mais terriblement "toxique": je suis certaine que même le plus robuste des rugbymen du stade ne tiendrait pas 3 jours sans chopper une bonne rhino!

3 semaines de comptines mimées: "Et patte en l'air et patte en bas... patépatépatépatépatatère et..." , "Ah les gros croco les gros croco les crocodiiiiiiiiles ....", "Dans sa maison un grand cerf, regardait pas la fenêtre...." , "Dans la forêt, un ouistiti, tout petit, tout petit..." , etc, etc... pas d'inquiétude le CD est en préparation et sortira avant l'été, il est déjà presque terminé, gros succès assuré.

3 semaines de T'Choupi (là, j'avoue, je sature: y'a tellement d'albums jeunesse vachement plus chouette, pourquoi donc ils ont acheté ça???)

3 semaines de masque au yaourt, de purée dans les cheveux et de compote sur mes jeans

3 semaines à jouer à la dînette, à la poupée, au garagiste, au docteur, aux duplos et autres clipos...

3 semaines à expérimenter les différentes utilisations (prévues ou non pas les fabriquants) de la peinture, de la semoule, de la farine...

3 semaines bien remplies.

Mais aujourd'hui, pas d'escargot. Je suis en pleine révision pour les 2 grosses épreuves programmées cette semaine. Oubliée la compote, je carbure au café pour ingurgiter, en quelques heures, 4 mois de cours divers et variés. Avec Mes comptines préférées Fersen en fond sonore, une boîte de kleenex à portée de main (saleté de rhino), je planche sur mes jolies fiches.

Aujourd'hui, la finale de Top Chef (enfin, la version proposée par mon organisme de formation...) a opposé 2 concurrentes extrêmement motivées, organisées, inventives, ambitieuses et néanmoins solidaires, nommées A. et, vous l'aurez compris, moi même!

Dès 8h15 ce matin, nous étions donc sur la ligne de départ. Coiffées de nos charlottes, vêtues de nos blouses, et armées de nos spatules, rouleaux et cuillères en bois, nous étions prêtes pour le long marathon de l'épreuve ultime de technique culinaire. Le jury était présent lui aussi, avec ses petits papiers: il ne nous restait plus qu'à tirer au sort les sujets avant de donner le top départ.

Résultat du tirage:

sujet n°1 (pour A.) : gâteau moelleux au yaourt et ganache au chocolat

sujet n°2, (pour moi) : petits sablés croustillants fourrés de caramel au beurre salé

Il nous aura fallu 3h30 de travail pour en venir à bout (ce qui finalement est bien plus long qu'un marathon: records). Nous nous sommes fait quelques frayeurs ("GRRR!!! mais comment il marche ce p***** de four !!!"); nous avons pris des risques ("non mais tu crois vraiment que je vais arriver à faire un caramel dans cette casserole qui doit dater d'avant guerre?!"); nous avons tout donné, rien lâché; nous nous sommes dépassé jusqu'à la dernière minute pour finaliser une présentation digne des plus grands chefs (enfin là, je parle surtout pour A. ...) et ce avec des moyens techniques bien moindre que ceux offerts aux concurrents du Top Chef version M6.

Au final, je pense que nous pouvons toutes les deux être fières de notre prestation car le jury avait visiblement l'air impressionné par notre sang froid, notre professionnalisme (si si !!), et notre endurance. A l'heure qu'il est, nous n'avons toujours pas le verdict définitif du jury, mais je pense pouvoir dire que nous sommes toutes les deux qualifiées pour la suite des festivités.

Mon seul regret, ne pas avoir pu prendre de photos de nos créations avant qu'elles ne partent en coulisse pour la dégustation...

Le 7 février approche et comme aujourd'hui je n'ai pas cours, je suis en pleine révisions...

Ne vous méprenez pas, y'a pas erreur de photo, tout s'explique: la prochaine épreuve est celle de technique culinaire (une sorte de préqualif pour TopChef, avec sujet imposé).

Tout le monde à la maison me dit que je dois encore m'entrainer, que je ne suis pas tout à fait au point, que le caramel au beurre salé pourrait être un peu plus onctueux, que les sablés ne sont pas assez croustillants, que j'ai encore besoin de faire une bonne dizaine d'essais (minimum) et que même, il serait préférable de demander à mon organisme de formation de reporter l'épreuve de technique culinaire de quelques mois afin de me laisser le temps de réviser...

Alors de deux choses l'une:

- soit je suis en train de me faire manipuler par le seul jury que j'ai sous la main (qui, en dépit de toutes ces remarques, s'en met plein le bid...)

- soit je vais totalement foirer la prochaine épreuve

Quoi qu'il en soit, j'ai la pression.

Première partie des épreuves techniques ce matin: entretien des locaux! Ou comment l'organisme de formation minimise ses coûts de fonctionnement en faisant faire le ménage à ses élèves...

Ce matin, c'était donc nettoyage complet de la salle de classe, des vitres aux sols en passant pas le décollage des chewing gums collés sous les tables... et oui, je n'en reviens pas, mais même chez les adultes, y'en a qui ne savent pas se débarasser de la chose dans une poubelle (la dite poubelle étant pourtant juste à côté...). Nous étions un joyeux trinôme pour venir à bout du chantier, armées de tout le matériel professionnel adéquat, et nous avons toutes passé l'épreuve avec succès!

J'en ai fini avec les exams pour cette semaine. La suite des festivités, c'est pour le 7 février. D'ici là, d'importants événements en vue et quelques heures de révisions en perspectives. Je retourne donc à mes fiches.

A ceux qui s'inquiètent de ne plus me lire, à ceux qui se demandent si j'ai ou non retrouvé mon diplôme du BAC, à ceux qui réclament à corps et à cris des nouvelles de Kévin, à ceux qui simplement s'interrogent sur le devenir de ce blog plus ou moins laissé à l'abandon depuis 3 semaines, à tous mes lecteurs passionnés, fidèles, assidus et même aux simples curieux (ceux qui passent mais ne laissent jamais de commentaires...).

Non, je n'ai pas retrouvé mon diplôme du BAC mais j'ai réussi à mettre la main sur le relevé de notes du BAC, affreux petit papier à moitié manuscrit, sur lequel est précisé le mot qui m'a sauvée : "ADMIS".

Kévin est en pleine forme, il a troqué sa casquette contre un bonnet de skieur (avec le pompon... si si !!!) et tente toujours quelques approches en lançant ses balles de babyfoot dans le recoin du foyer annexé par "les filles du secteur sanitaire et social".

Non, ce blog n'est pas totalement abandonné, la preuve. Si je suis plus discrète ces derniers temps c'est que je suis prise par les révisions et les exams. Et oui, c'est bien beau une formation, mais pour avoir le diplôme à la fin, faut passer des épreuves. Donc en ce moment, je nage dans les fiches, et je gère le stress comme je peux...

...et la dernière victime en date, c'est moi, piégée dans les absurdités de la paperasse administrative.

Aujourd'hui, message du secrétariat du centre de formation: il leur manque (encore) un papier pour m'inscrire à la session de juin. Ah bon? Et lequel cette fois? Un extrait du casier judiciaire? Un certificat médical? Une photocopie du livret de famille? Une de ma carte d'étudiant? Une attestation d'assurance? Un acte de naissance?

Cette fois-ci je parviens à rester calme et à ne pas céder à la panique, grâce, notamment, à mes cours de yoga et à un célèbre proverbe de maître Yoda japonais: "Il n'est pas de plus grande force que la maîtrise de soi."  Je respire donc un grand coup, je visualise mentalement le coup de boule que je vais mettre à la secrétaire, et je me rends docilement au secrétariat (heureusement que je suis en cours cette semaine, ça m'évite de faire des kilomètres...).

Une fois dans la place, tout le staff est en pleine agitation, même le directeur est sur le pont: il manque un papier crucial dans mon dossier. (Don't panic! Don't panic!). Il leur faut une photocopie de mon diplôme du BAC.

Je vous explique. Étant donné que j'ai un BAC+5, je suis dispensée de toute une partie de la formation que l'on nomme "domaines généraux". Ainsi, pour moi, pas de math, français, histoire, géo, sciences physiques; pas plus que de sport (et heureusement, parce qu'entre le lancer de javelot et les équations différentielles, je ne sais pas ce qui me rend le plus malade...). J'ai donc évidemment fourni avant même le début de la formation une photocopie de mon beau diplôme de BAC+5.

Et c'est là qu'intervient l'absurdité de la paperasse administrative: étant donné que c'est le simple BAC qui permet d'être dispensé des fameux "domaines généraux", il leur faut une photocopie du BAC, et surtout pas du BAC+5... Des fois que j'aurais obtenu mon BAC+5 sans avoir le BAC, après tout... rien n'est impossible! Pffff, Non mais tu le crois ça?!

Pas sûre de pouvoir remettre la main sur ce diplôme, je demande naïvement si, vraiment, ils ne peuvent pas faire avec ce qu'ils ont, et quelle autre solution est envisageable:

Moi: "N'ont-ils pas les moyens, à l'Education Nationale (puisque c'est bien auprès de cette grande administration que mon inscription à la session de juin doit se faire...) de retrouver une trace de mon BAC?"

Réponse du directeur: "Ah oui certainement, mais ça va prendre des mois...".

(soit, restons calme...)

Moi:"Et sinon, il doit être possible de récupérer un duplicata?"

Réponse du directeur: "Oui, vous devez alors vous adresser à l'inspection académique du département dans lequel vous avez obtenu votre diplôme, leur expliquer votre situation,... blablabla..., et peut-être qu'ils pourront vous le faire parvenir dans les temps. Mais l'idéal serait que vous puissiez nous fournir ce document avant la fin du mois..."

(glups)

Résultat, me voilà en train de passer une formidable soirée à thème "fouille archéologique" pour tenter de retrouver la trace de ce fichu diplôme qui date de 20 ans, et pour l'instant cela n'a rien donné. :( 

Si quelqu'un est doué en Photoshop et veut bien me faire un faux (ouf, la photocopie n'a pas besoin d'être "Certifiée conforme"), il m'enlèverait une sacré épine du pied!